Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
« Il s'agit d'un problème afghan », c'est ce qu'a déclaré le vice-secrétaire d'Etat au Trésor, ce week-end. Neal Wolin a été contraint de publier un communiqué pour, dit-il, remettre les choses au point . « Les Etats-Unis fournissent une assistance technique au gouvernement afghan, explique le vice-secrétaire d'Etat, mais aucun contribuable américain ne paiera pour soutenir la banque ».
Dans son édition de vendredi 3 septembre, le Washington Post avait créé le doute en citant le frère du président afghan. Mahmoud Karzaï détiendrait 7% du capital de la Kabul Bank, et il aurait déclaré, « l'Amérique devrait intervenir ». Un « devrait » qui, en anglais comme en français peut s'entendre de deux manières différentes.
D'après le communiqué publié ce week-end, il ne s'agit donc pas d'un engagement pris par les Etats-Unis mais plutôt d'un voeu formé par Mahmoud Karzaï. L'administration américaine n'entend pas intervenir financièrement pour soutenir la banque, a répété le vice-serétaire d'Etat américain.
Reste qu'une crise de liquidités au sein de l'institution bancaire déstabiliserait l'ensemble des finances afghanes, et ruinerait, par la même occasion, 9 ans d'efforts américains pour construire un système bancaire crédible en Afghanistan.