Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
En 18 minutes, Barack Obama a annoncé la fin d’une guerre, la continuation d’une autre et son désir de remporter la bataille contre le chômage. Pour le président américain, « l’opération 'liberté en Irak' est terminée et les Irakiens sont désormais responsables de la sécurité de leur pays ». Mais retrait ne signifie pas abandon,a-t-il précisé, et les Etats-Unis sont prêts à aider l’Irak dans sa marche vers la stabilité.
Obama salue le patriotisme de Bush
Sans reconnaitre à George W. Bush le mérite d’avoir permis d’améliorer la situation en envoyant des renforts, auquel il s’était lui-même opposé en 2007, Barack Obama, qui avait téléphoné à son prédecesseur avant son discours, a tout de même salué son patriotisme. Estimant que l’Amérique avait été à la hauteur de ses responsabilités en Irak, il a estimé que « le moment est venu de tourner la page ».
Lassitude
Mais il n’a pu éviter de parler de l’autre guerre, celle d’Afghanistan, promettant, là encore, que les forces américaines commenceraient à se retirer dans un an. Mais avec la même vigueur qu’un George W. Bush, il s’est engagé à vaincre l'organisation terroriste al-Qaïda. Conscient de la lassitude des Américains face aux conflits extérieurs, et a deux mois des élections, le président a alors déclaré : « Notre tâche la plus urgente maintenant , est de rétablir notre économie et de remettre au travail les millions d’Américains qui ont perdu leur emploi. »