Purge anticorruption dans la police mexicaine

Le ministère mexicain de la Sécurité publique a annoncé, le 30 août 2010, la mise en route d’un processus d’épuration de la police fédérale. Près de 4 500 agents de ce corps de police engagé dans la lutte contre le narcotrafic sont visés par ces mesures dont le but est de mettre un frein à la corruption qui gangrène la police fédérale.

Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe

Parce qu’ils ont manqué à leur devoir, 3 200 agents fédéraux viennent d’être licenciés de cette corporation policière qui en compte plus de 34 000. Dans un second temps, 1 000 autres fédéraux pourraient être démis de leur fonction parce qu’ils n’ont pas réussi le contrôle de confiance consistant en un test psychologique et un passage au détecteur de mensonges. De plus, 465 policiers sont actuellement poursuivis pénalement pour avoir commis des actes délictueux.

Une réputation de ripoux

Cette purge fait partie des nouvelles actions anticorruption du président Calderon, en quête d’une police plus efficace et surtout plus fiable. Car au Mexique, les fédéraux ont trop souvent la réputation d’être des ripoux qui participent aux enlèvements d’hommes d’affaires ou d’émigrants, à leur extorsion comme à celle de commerçants, lorsqu’ils ne protègent pas les trafiquants de drogue qu’ils sont censés combattre.

Les « flics au chômage » placés sous surveillance

Ces mesures d’épuration sont également accompagnées d’une interdiction faite à n’importe quel corps de police du pays de réincorporer ces hommes destitués, comme c’était couramment le cas par le passé. En plus, ces flics au chômage continueront, sur le papier tout au moins, à être surveillés pour éviter qu’ils ne soient recrutés par les cartels de la drogue.

 

 

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