L'ONU veut une protection spéciale pour les journalistes mexicains

Le rapporteur spécial des Nations unies pour la liberté d'expression, Frank La Rue, veut mettre en place une protection spéciale pour les journalistes mexicains. Il est vrai qu'au Mexique le métier de journaliste est particulièrement dangereux. Depuis le début de cette année, dix journalistes ont été tués par le crime organisé, onze autres ont disparu.

Au mieux harcelés, au pire enlevés ou même assassinés, au Mexique, les journalistes sont bien souvent des victimes collatérales de la guerre sanglante entre cartels de la drogue et forces de l'ordre.

90 à 97 % de ces cas de violence contre des journalistes restent impunis. Selon un rapport des Nations unies, la situation s'est détériorée à tel point qu'elle représente désormais une véritable menace pour la liberté d'expression dans le pays.

C'est aussi l'avis d'Aidan White, le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes : « Il serait nécessaire d’avoir une seule loi fédérale avec la possibilité de renforcer la capacité de la police afin de trouver les groupes qui sont responsables des  attaques contre les médias. A mon avis, cela serait nécessaire et tout de suite. Sinon, je pense que la situation continuera de décliner à l'encontre des intérêts, pas seulement des médias ou des journalistes, mais également de la démocratie au Mexique ».

Un projet de loi existe bel est bien. Il prévoit d'élever toute attaque contre la liberté d'expression au rang de crime fédéral. Mais cela fait plusieurs mois déjà que le texte attend d'être examiné par le Parlement mexicain.

 

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