Leur nom vient de la lettre Z, Zeta en espagnol. Ce sont des mercenaires, des déserteurs de l'armée mexicaine et des forces spéciales guatemaltèques, formés au maniement des armes de guerre. Experts en explosifs, spécialistes du combat dans la jungle, ils disposent d'un arsenal complet, kalashnikovs, lance-grenades, bazookas, on parle même d'hélicoptères.
Leur réputation est telle à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis que leurs crimes font l'objet de chansons populaires.
Fondé il y a dix ans, le gang compterait entre 5 00 et 1 000 membres avec à leur tête un ancien policier des troupes d'élite mexicaines qui vend ses services aux cartels de la drogue. Cocaïne, marijuana, amphétamine, héroïne, les Zetas sont présents du Chiapas au Yucatan, en passant par la capitale, Mexico, jusqu'aux Etats-Unis. Ils seraient même parmi les fournisseurs de drogue de la mafia calabraise en Italie.
Le président Felipe Calderon a fait de la lutte contre les narcotrafiquants l'objectif majeur de son mandat. Sans succès jusqu'à présent : en trois ans, les violences liées au trafic de drogue ont fait plus de 28 000 morts.