Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode
C’est une plaie qui revient chaque année, mais cette fois-ci, les proportions sont gigantesques. «C’est la pire année depuis 2004 et nous n'en sommes encore qu'à la moitié de l'époque du chaqueo », s'est inquiété le directeur bolivien de l'autorité de contrôle des terres et forêts, Cliver Rocha.
Le chaqueo, c’est une pratique traditionnelle des paysans et indigènes boliviens qui chaque année, provoquent des incendies volontaires afin d’obtenir de nouvelles surfaces cultivables.
En quelques semaines à peine, plus de 25 000 départs de feu ont été recensés et un million et demi d’hectares de terres forestières sont déjà partis en fumée.
Dans l’Amazonie, soixante maisons ont été détruites et dans les vallées du centre, ce sont 1 000 hectares d'un parc national protégé qui ont été ravagés.