Au Chili, l'espoir d’accéder aux mineurs victimes d’un éboulement s'amoindrit

Cela fait sept jours que trente-trois mineurs sont piégés à quelque 300 mètres sous terre. On ignore s'ils sont encore en vie. Ils ont été pris dans un éboulement dans la mine de cuivre de San José située à 800 km au nord de Santiago. Les secouristes continuent de s'activer pour tenter au moins d'établir un contact. Mais les chances de retrouver des survivants sont très minces.

Avec notre correspondante à Santiago, Claire Martin

Une pluie fine tombe depuis deux jours sur la mine San José. Une difficulté en plus pour les secours. Des sondes creusent en permanence la terre. Objectif : parvenir jusqu’à l’abri situé à 700 mètres de profondeur où les mineurs se sont peut-être réfugiés. Communiquer avec eux, leur faire passer de la lumière, de l’oxygène, de la nourriture, de l’eau s’ils sont encore vivants.

Ni la presse ni le gouvernement ne parlent jusqu’ici de leur possible décès. Le travail des sondes pourrait prendre plusieurs semaines. Selon le ministre de la Mine Laurence Golborne, pour que les secouristes parviennent jusqu’aux mineurs, il faudra peut-être plusieurs mois.

Les galeries de la mine sont instables. Les autorités l’avaient même fermée en 2007 parce qu’elle ne répondait pas aux normes de sécurité. Qui a autorisé sa réouverture et pourquoi ? Une enquête a commencé. En attendant, le président Sebastian Piñera a destitué les directeurs du Service des mines. Il a promis sa restructuration.

Il y a 400 mines au Chili. Pour les contrôler, le Service des mines compte dix-sept inspecteurs.

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