Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le site Wikileaks qui s’est spécialisé dans la révélation de secrets gouvernementaux va diffuser près de 100 000 rapports confidentiels sur le conflit en Afghanistan de janvier 2004 à décembre 2009. Trois journaux dont aux Etats-Unis, le New York Times, en ont eu la primeur. Le quotidien new-yorkais a publié des extraits qui montrent que la situation n’est pas aussi brillante que ce qu’affirment les officiels.
Fait troublant, mais pas vraiment nouveau, le Pakistan, solide allié des Américains, laisserait des membres de son service de renseignements traiter avec les talibans. L’ambassadeur pakistanais à Washington a démenti, affirmant que son pays était pleinement engagé dans la lutte contre les insurgés islamistes.
Le conseiller à la sécurité nationale de Barack Obama, Jim Jones, a condamné la publication d’informations confidentielles qui pourraient mettre en danger la vie d’Américains et de leurs alliés. Ces fuites irresponsables, a-t-il ajouté dans un communiqué, ne modifieront pas notre politique. Il a noté que nombre de ces rapports remontaient à l’administration Bush.
Mais à un moment où un nombre croissant d’Américains est désabusé par la guerre, les dernières révélations risquent de compliquer la tâche de Barack Obama qui, en envoyant des renforts, a choisi d’intensifier, au moins jusqu’à l’été 2011, l’engagement américain en Afghanistan.