Les responsables de la plateforme « ne voulaient pas que les employés soient réveillés à trois heures du matin par de fausses alertes », a précisé le technicien devant la commission d'enquête. Et, selon lui, cette alarme aurait pu détecter la formation de la poche de gaz qui a été à l'origine de l'accident. Mike Williams avait informé sa hiérarchie de cette anomalie mais il lui avait été répondu que les instructions étaient de ne pas modifier le dispositif.
Cette version est contestée par le propriétaire des installations qui précise que la configuration de l'alarme était « intentionnelle », que ce n'était pas un oubli ou une question de confort, et que la plateforme de forage disposait de centaines de détecteurs, parfaitement fonctionnels. Selon la direction, cette organisation de la sécurité visait à empêcher l'alarme générale de se déclencher en cas de problèmes mineurs car, selon elle, les « fausses alarmes à répétition augmentent les risques et diminuent la sécurité »...
Au terme de cette dernière semaine d'auditions au cours de laquelle le personnel de la plate-forme a fait état de nombreuses défaillances informatiques ou mécaniques il apparaît que les travaux de maintenance de la plate-forme accusaient un retard de 43 jours à la date du 20 avril, jour de l'explosion.