Avec notre correspondante à Bogota, Zoé Berri
L’armée aurait mitraillé vers une heure du matin (heure locale) le camp rebelle dans une région montagneuse du centre du pays. Selon les autorités, les combattants abattus appartenaient à l’un des cercles de sécurité du chef de la guérilla marxiste, Alfonso Cano.
Dans l’opération serait morte alias Mayerli, chargée de la protection du commandant rebelle, seule femme du secrétariat des FARC, sorte d’état-major de l’organisation.
Il y a tout juste deux jours, Bogota avait dû démentir des rumeurs qui couraient sur la mort du chef de la guérilla, mais les autorités avaient assuré que les troupes se rapprochaient de lui.
Le général en chef de l’armée colombienne Freddy Padilla a révélé que les opérations contre le dirigeant des FARC s’étaient intensifiées ces derniers mois et se poursuivraient.
La tête d’Alfonso Cano, idéologue marxiste de 61 ans, nommé en remplacement du fondateur du groupe armé Manuel Marulanda, mort il y a deux ans de mort naturelle, serait sans doute le plus beau trophée pour le président Alvaro Uribe.
Le chef de l’Etat qui quittera le pouvoir le 7 août, après deux mandats de quatre ans, partira avec un bilan enviable : selon les analystes militaires, il laisse une guérilla très affaiblie par l’armée.