Après l'émotion suscitée par l'annonce de la Havane de libérer une cinquantaine de dissidents, c'est un sentiment d'angoisse qui saisit les familles. Depuis mercredi, les proches des cinq prisonniers dont la libération avait été annoncée comme imminente, n'ont reçu aucune nouvelle des autorités cubaines. Aucune nouvelle donc, sur la date de leur libération et leur futur transfert vers l'Espagne, comme l'explique Moralinda Aneque, mère de l'un des prisonniers, José Luis Garcia.
« C'est vraiment très étrange... nous devrions avoir des nouvelles. Et non, rien... pas seulement sur mon fils, pour les autres aussi. Aucune nouvelle, ni des autorités cubaines, ni du consulat, et pas même du service de l'émigration. La dernière nouvelle que j'ai eue me vient du cardinal. Il m'a téléphoné pour m'annoncer que mon fils avait été sélectionné pour partir en Espagne. Et depuis, on ne m'a plus rien dit et à mon fils non plus. »
En attendant leur libération, plusieurs pays comme la France se sont dit prêts à accueillir des prisonniers. Le gouvernement espagnol a annoncé que l'Espagne accueillera ces dissidents avec un statut d'immigré et non pas comme des réfugiés politiques.