Louis Gallois, le patron d'EADS avait annoncé le week-end dernier aux Rencontres économiques d'Aix-en-Provence qu'il y aurait bien une offre européenne pour ce contrat mirifique.
Jeudi, à Arlington, Airbus a donc déposé un dossier de plus de 8 000 pages dans l'espoir de décrocher un contrat qu'il dispute à Boeing depuis maintenant 7 ans.
L'enjeu est grand. Par le montant du contrat d'abord, 35 milliards de dollars, et par son impact stratégique. Si Airbus est retenu pour fournir les 179 appareils prévus, il prendrait enfin pied sur le marché américain de la défense.
Alors que deux appels d'offres ont déjà été annulés, Airbus s'est associé à 200 entreprises américaines et met en avant les quelque 40 000 emplois qui selon le groupe seraient créés, en particulier en Alabama, un Etat qui souffre des conséquences de la marée noire dans le golfe du Mexique.
Le choix du Pentagone devrait être annoncé à la mi-novembre.