Marée noire : Obama se rend dans le golfe du Mexique

Critiqué pour une gestion jugée trop lente et trop opaque, Barack Obam intensifie son action. Le président américain se rend lundi 14 et mardi 15 juin 2010 en Alabama, au Mississippi et en Floride, trois Etats du golfe du Mexique touchés par la marée noire provoquée par l'explosion d'une plate-forme pétrolière il y a deux mois, dans lesquels le président des Etats-Unis ne s'est pas encore rendu. Ce sera sa quatrième visite dans la région. Au cours des trois premières, il n'était allé qu'en Louisiane, l'Etat le plus touché. Après ce voyage, Barack Obama rencontrera le président de BP, le groupe pétrolier qui gérait la plate-forme. Une réunion prévue mercredi 16 juin à la Maison Blanche.  

Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du

Cela fera deux mois dimanche 20 juin que s’est déclenchée la plus grave catastrophe écologique de l’histoire des Etats-Unis. Deux mois, et il en faudra peut être encore deux autres avant que l’on ne réussisse à faire cesser l’écoulement de pétrole en provenance des fonds sous-marins.

Il y a quelques jours, un sondage effectué pour le Washington Post montrait que 69% des Américains désapprouvaient la manière dont le gouvernement fédéral gérait la réponse à la marée noire. C’est beaucoup, surtout lorsque l’on se souvient que le même sondage, effectué après l’ouragan Katrina en Louisiane en 2005, ne recensait que 62% de mécontents.

Barack Obama repart donc à la manœuvre cette semaine. Il a convoqué mercredi 9 juin, les dirigeants de BP à la Maison Blanche. Mais avant de les rencontrer, il ira sur place se rendre compte de la situation. Le président des Etats Unis part ce lundi pour le golfe du Mexique, ce sera son quatrième voyage sur place mais la première fois qu’il y passera une nuit. Il se rendra dans le Mississipi, dans l’Alabama et en Floride, des Etats pour le moment moins touchés que la Louisiane, mais qui se préparent à affronter le pire.

En rentrant, le président des Etats-Unis devrait s’adresser à la Nation mardi soir. Traditionnellement ici, ce genre de discours solennel n’est prononcé qu’en cas de crise grave.
 

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