Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Cela fera deux mois dimanche 20 juin que s’est déclenchée la plus grave catastrophe écologique de l’histoire des Etats-Unis. Deux mois, et il en faudra peut être encore deux autres avant que l’on ne réussisse à faire cesser l’écoulement de pétrole en provenance des fonds sous-marins.
Il y a quelques jours, un sondage effectué pour le Washington Post montrait que 69% des Américains désapprouvaient la manière dont le gouvernement fédéral gérait la réponse à la marée noire. C’est beaucoup, surtout lorsque l’on se souvient que le même sondage, effectué après l’ouragan Katrina en Louisiane en 2005, ne recensait que 62% de mécontents.
Barack Obama repart donc à la manœuvre cette semaine. Il a convoqué mercredi 9 juin, les dirigeants de BP à la Maison Blanche. Mais avant de les rencontrer, il ira sur place se rendre compte de la situation. Le président des Etats Unis part ce lundi pour le golfe du Mexique, ce sera son quatrième voyage sur place mais la première fois qu’il y passera une nuit. Il se rendra dans le Mississipi, dans l’Alabama et en Floride, des Etats pour le moment moins touchés que la Louisiane, mais qui se préparent à affronter le pire.
En rentrant, le président des Etats-Unis devrait s’adresser à la Nation mardi soir. Traditionnellement ici, ce genre de discours solennel n’est prononcé qu’en cas de crise grave.