Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Les gardes-côtes américains avaient envoyé une première lettre à BP mercredi 9 juin 2010 en demandant à la compagnie pétrolière quels étaient ses projets pour contenir la fuite. La réponse avait été évasive, l’entreprise expliquant qu’elle espérait mettre en place un second couvercle pour augmenter la quantité de pétrole récupérée vers la surface, d’ici à la mi-juillet.
La seconde lettre est donc arrivée en forme d’ultimatum. En clair, expliquent les autorités américaines, vous feriez mieux de trouver une meilleure idée d’ici l’arrivée sur place du président Barack Obama lundi 14 juin 2010. Car entretemps, les estimations sur la quantité de pétrole répandue dans la mer ont été révisées à la hausse, du simple au double, pour autant que quelqu’un soit en mesure de déterminer exactement l’ampleur de la pollution.
Et pour éviter que la colère contre BP ne se transforme en crise diplomatique entre Américains et Britanniques, Barack Obama a dû se résoudre à appeler au téléphone samedi 12 juin le Premier ministre David Cameron. Il l’a assuré que ses critiques contre British Petrolum n’avaient rien à voir avec la nationalité de l’entreprise.