Au Brésil aussi, le remplacement d'un juge de la Cour suprême fait polémique

Changements à la Cour suprême au Brésil, comme aux États-Unis. À Brasilia, c’est le départ à la retraite ce mardi 13 octobre de Celso de Mello qui provoque de fortes réactions et quelques appréhensions.

On l’appelait « le doyen ». Au bout de 31 ans de bons et loyaux services à la Cour suprême, et atteint par la limite d’âge (75 ans), Celso de Mello vient de tirer sa révérence. Chose rare, il était parvenu à s’attirer le respect, pour ne pas dire la sympathie, à droite comme à gauche, rapporte notre correspondant à Sã Paulo, Martin Bernard.

Et pourtant, les quinze dernières années ont été dominées par les scandales de corruption, la condamnation de l’ancien président Lula et l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite. Sa dernière décision aura été de forcer le président Bolsonaro à comparaître en personne dans une affaire d’ingérence dans la police fédérale.

Jair Bolsonaro avait promis de nommer à sa place un magistrat « terriblement évangélique », pour récompenser ses alliés sur les terrains à la fois religieux et politiques. Mais son choix s’est finalement porté sur Kassio Marques, un catholique, avocat proche du centre conservateur devenu l’ossature de la nouvelle majorité que le président tente de former au Congrès. Non sans promettre de nommer un évangélique à la Cour Suprême dès l’année prochaine.

Le 21 octobre, la nomination du successeur de Celso de Mello sera soumise au vote du Sénat, qui devrait a priori la valider.

À lire aussi : Brésil: des journalistes dénoncent une censure autour du fils de Jair Bolsonaro

Partager :