Entouré de médecins, Jair Bolsonaro a encore une fois vanté les mérites de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine et défendu leur usage lors du traitement précoce de la maladie même si le ministre de la Santé reconnait qu’il n’y a pas de preuves scientifiques de leur efficacité.
Selon le président, de nombreuses morts auraient pu être évitées si l’usage de ce médicament n’avait été politisé, rapporte notre correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard. Et Jair Bolsonaro s’en est pris dans la foulée violemment à la presse pour la deuxième journée consécutive.
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Lui qui a été atteint du coronavirus, a de nouveau affirmé qu’il en était sorti indemne grâce à son passé d’athlète. « J'ai toujours été un athlète des Forces armées », a lancé l'ancien parachutiste de 65 ans, contaminé en juillet par le coronavirus. Selon Jaït Bolsonaro, si un journaliste traité de « mauviette » affrontait la même situation, sa chance de survie « serait bien moindre. Sa chance de survie serait bien moindre que la mienne ».
La veille déjà, le président avait promis de casser la figure à un journaliste qui lui posait des questions gênantes. « J'ai envie de te fermer la gueule à coups de poing », avait répondu le président à un journaliste du quotidien O Globo qui l'interrogeait sur des informations de presse selon lesquelles son épouse Michelle aurait reçu des versements dans le cadre d'une affaire de corruption.
L'année dernière, la Fédération nationale des journalistes (Fenaj) avait compté que depuis son arrivée au pouvoir le 1er janvier 2019, Jair Bolsonaro avait lancé 116 attaques contre la presse, précise l'AFP. Il avait notamment déclaré que les journalistes étaient « une espèce en voie de disparition ».