avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
L’arrêté présidentiel révoquant Lucmanne Délille a été publié tard ce jeudi soir. Aucune annonce n’est venu détailler les motifs de ce renvoi. Quelques heures avant qu’il ne soit débarqué, il avait fermement assuré devant les journalistes que la police allait traquer les membres de gangs qui avaient pu défiler à travers les rues de Port-au-Prince ce mardi 7 juillet, mitraillettes en mains, sans jamais être inquiétés par aucune force de police.
À cette même conférence de presse, le garde des Sceaux d’alors avait en revanche indiqué ne pas être au courant des répressions policières qui avaient empêché les mobilisations pacifiques devant le ministère de la Justice.
Offensif contre les ONG
On aurait reproché à Lucmanne Délille son ton offensif envers les organisations de défense des droits humains qui accusent le pouvoir de fermer les yeux sinon de soutenir les gangs.
Nommé jeudi soir pour le remplacer, Rockfeller Vincent est le quatrième ministre de la Justice en Haïti depuis la prise du pouvoir par Jovenel Moïse en février 2017.
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