Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Exhibant leurs fusils automatiques, tirant en l’air, les membres des bandes armées n’ont pas été inquiétés quand ils ont sillonné des rues de Port-au-Prince mardi. 48h après cette démonstration de force, Lucmane Délille, le ministre haïtien de la Justice, assure que la réponse de l’Etat sera sans concession.
« Nous croyons qu’Haïti n’est pas une république bananière où des vagabonds, des délinquants, criminels font ce qu’ils veulent. Nous n’acceptons pas ce genre de comédie de mauvais goût. Nous demandons à la police nationale d’Haïti pour faire tout ce que leur permettent leurs attributions pour traquer ces messieurs comme des bêtes sauvages car ils sont des bêtes sauvages : il faut qu’ils aient ce qu’ils méritent en tant que délinquants et criminels. On ne peut plus tolérer ce genre de plaisanterie. »
Quant à la répression par la police, devant son ministère, de deux sit-in pacifiques pour justement dénoncer l’insécurité liée aux gangs, le garde des Sceaux haïtien a déclaré ne pas être au courant, et qu’il allait chercher à savoir ce qu’il s’était passé.