De notre correspondante à Québec,
Le Premier ministre canadien refuse de céder à la demande d’anciens ministres des Affaires étrangères et d’anciens ambassadeurs. Parmi eux, Robert Fowler, un ex-ambassadeur canadien lui-même otage au Niger en 2009.
Ces personnalités interviennent pour que Michael Kovrig et Michael Spavor ne subissent plus les effets de la querelle entre les États-Unis et la Chine. Pourtant, pour Justin Trudeau, mettre fin au processus d’extradition de Meng Wanzhou ouvre la porte à d’autres tentatives de chantage dans l’avenir.
« De libérer Meng Wanzhou mettra en danger des milliers de Canadiens qui voyagent en Chine et à travers le monde, en indiquant que c’est possible qu’un gouvernement ait une influence politique sur le Canada en arrêtant des Canadiens de façon aléatoire. C’est absolument inacceptable », estime-t-il.
Le processus d’extradition contre Meng Wanzhou, la numéro deux de Huawei, pourrait se poursuivre encore plusieurs années. Un délai condamnant Michael Spavoret Michael Kovrig à rester encore enfermés dans leur prison chinoise.
► À lire aussi : Trudeau «très déçu» par la décision de Pékin d'inculper d'espionnage deux Canadiens