Chine: deux ressortissants canadiens formellement inculpés pour «espionnage»

Ce vendredi 19 juin, la Chine a formellement inculpé pour « espionnage » deux Canadiens détenus depuis décembre 2018 au nom de la sécurité nationale. L'affaire empoisonne sérieusement les relations diplomatiques entre Pékin et Ottawa.

Michael Kovrig, ancien diplomate auparavant en poste à Pékin, ainsi que le consultant et homme d'affaires Michael Spavor, spécialiste de la Corée du Nord, sont accusés « d'espionnage » et d'avoir « divulgué des secrets d'État », a indiqué, vendredi 18 juin, le parquet chinois dans deux brefs communiqués. Les deux hommes avaient été interpellés en décembre 2018 quelques jours après l'arrestation au Canada, à la demande de la justice américaine, de la directrice financière du géant chinois des télécommunications Huawei, Meng Wanzhou.

Une crise diplomatique sans précédent

Mme Meng, la fille du fondateur de Huawei, est accusée par les États-Unis d'avoir contourné les sanctions américaines contre l'Iran. Son arrestation en fin 2018 a ouvert une crise diplomatique sans précédent entre Ottawa et Pékin. La procédure visant les deux Canadiens est largement perçue en Occident comme une mesure de représailles.

« Un État de droit »

Ce que la Chine dément fermement, affirmant être « un État de droit », même si la justice reste sous l'influence du Parti communiste chinois (PCC). Mais le pays traite la plupart du temps avec une grande opacité les affaires touchant à la sécurité nationale. Pékin a plusieurs fois sous-entendu que la libération de Meng Wanzhou était une condition sine qua non à une amélioration de ses relations avec Ottawa.

(avec AFP)

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