Avec notre correspondante à Santiago, Justine Fontaine
Des camions d'aide alimentaire devant des maisons cossues près de Santiago. Des députés interloqués de recevoir un carton de produits de première nécessité... Les témoignages de ce type se multiplient au Chili ces derniers jours.
Ana Jimenez, 24 ans, a reçu ce vendredi plusieurs kilos de pâtes, riz, savon, alors qu'elle et son compagnon ont un travail et un salaire au dessus de la moyenne au Chili. « Un de nos voisins nous a dit de descendre car ils étaient en train de distribuer des colis alimentaires dans l'immeuble, raconte-t-elle. Ils m'ont juste demandé mon nom, le numéro de l'appartement et ma pièce d'identité. »
Nombre de familles pauvres n'ont rien reçu
Pourtant, au départ, le gouvernement avait annoncé que l'aide alimentaire devait bénéficier au tiers le plus défavorisé de la population chilienne. Malgré cette promesse, Nelly, 78 ans, et les trois autres familles avec qui elle vit, n'ont rien reçu. Ils habitent dans un quartier très pauvre de la banlieue de Santiago. « Et ce n'est pas seulement nous, déplore Nelly, c'est notre pâté de maison entier, et celui d'après aussi. Alors tout le quartier est en colère ! »
Le problème se répète hors de la région capitale. Pour l'instant, moins de la moitié de l'aide alimentaire annoncée a été livrée, malgré la promesse du président chilien.
► À lire aussi : Coronavirus: le Chili met en place un plan de relance de 12 milliards de dollars