Avec notre correspondante à Santiago, Justine Fontaine
Avec un taux de chômage au plus haut depuis 1985 dans la région capitale, et face à une chute vertigineuse de l'activité économique en avril, le gouvernement et l'opposition souhaitaient un plan de relance ambitieux pour le Chili.
La majorité de droite au pouvoir, encore influencée par les théories néolibérales appliquées sous la dictature du général Pinochet, refusait cependant jusqu'à maintenant d'augmenter les aides sociales d'urgence, qui restaient bien en dessous du seuil de pauvreté. C'est l'une des raisons pour laquelle certains Chiliens ont manifesté fin mai dans la banlieue de Santiago, car ils n'avaient plus de quoi se payer à manger.
Finalement, le Chili piochera donc dans ses fonds souverains (de l'argent accumulé notamment grâce aux mines de cuivre dans le pays), pour mettre en place un vaste plan de relance sur deux ans.
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Les aides sociales devraient augmenter de 50% pour atteindre bientôt l'équivalent de 110 euros par personne, et bénéficier à environ un million de Chiliens supplémentaires. Des mesures sociales insuffisantes cependant pour convaincre l'aile la plus à gauche de l'opposition, qui ne participera pas à cet accord.