Avec notre envoyé spécial à Las Vegas, Éric de Salve
Malgré ses déboires lors des précédents caucus, les supporters de Joe Biden veulent toujours y croire. « Nous sommes toujours dans la course », nous expliquait vendredi un supporter afro-américain au micro de RFI.
Les soutiens de Joe Biden tentent de se persuader que les mauvais résultats enregistrés lors des deux premières manches de la primaire s’expliquent par un vote trop blanc dans l’Iowa et le New Hampshire. Mais au Nevada, disent-ils, c’est différent, parce que plus représentatif de la diversité américaine.
Le Nevada, c’est 29% d’Hispaniques et 10% de Noirs. Or, 99% des Noirs, socle du Parti démocrate, n’ont pas encore voté, répète en boucle Joe Biden. L’ancien vice-président de 77 ans veut donc croire que le vote afro-américain le sauvera de la déroute, d'autant qu'il fait de la nostalgie d’Obama son principal argument de campagne.
Depuis une semaine, de Reno à Las Vegas, il drague cette communauté noire du Nevada, faisant campagne dans ses églises, ses restaurants, labourant ses quartiers jusqu’à la veille du vote. Mais en réalité, ce combat, il n’espère plus vraiment gagner, et vise au mieux une seconde place, car celui qui domine largement dans tous les sondages dans le Nevada, c’est encore Bernie Sanders. Le sénateur du Vermont est d’ailleurs en tête des intentions de vote chez les Noirs et les Hispaniques.