G20: l'Afrique un petit peu, malgré la crise de l'euro

L'aide au développement, qui figurait parmi les priorités du G20 à Cannes, a trouvé hier jeudi un avocat de poids. Bill Gates s'est invité dans la tragédie grecque en mettant l'Afrique sur le devant de la scène, alors que les participants au sommet avaient les yeux braqués sur la crise de la zone euro.

Avec notre envoyé spécial à Cannes

Le fondateur de Microsoft, sollicité pour rédiger un rapport au G20 sur les financements innovants du développement, a été la première personne privée à s'exprimer devant ce forum. Et les nombreuses organisations non gouvernementales conviées à Cannes ont applaudi ses propositions considérées comme une « lueur d'espoir ».

Bill Gates a pressé les pays du G20 de ne pas tailler dans leurs budgets d'aide, malgré la crise. Il les a invités en outre à faire preuve d'innovation en faisant valoir que l'argent investi dans les vaccins ou de nouvelles semences permettait de sauver des milliards de
vies. Bill Gates a également proposé des taxes sur les transactions financières, sur le kérosène ou sur le fioul pour le transport maritime, ainsi que sur le tabac comme moyen de lever de nouvelles ressources destinées aux pays les plus pauvres.

Que penser de la présence à Cannes des trois pays africains (*) invités ? On a souvent eu l'impression que leurs représentants faisaient de la figuration. Mais le chef de l'État équato-guinéen, Théodoro Obiang N'guema,  qui préside actuellement l'Union africaine, a tout de même levé une ambiguité : les pays de la zone Cfa n'accepteront pas de dévaluation de leur monnaie même si l' euro traverse une zone de turbulence.

_____________

(*) La Guinée équatoriale, l'Afrique du Sud et l'Éthiopie étaient représentés au sommet du G20.

Partager :