La facilitation a décidé de suspendre hier après-midi les négociations directes entre les deux parties, après deux jours de face-à-face tendu. Elles butent sur la question d'une « amnistie générale » que réclament les groupes armés. Un « préalable » à tout accord de paix selon leurs représentants, mais dont le gouvernement centrafricain ne veut pas entendre parler.
Mais tout n'est pas perdu. Les deux parties devraient se retrouver aujourd'hui à partir de 9h heure autour d'une nouvelle proposition sur laquelle l'équipe de la facilitation a planché jusqu'à hier soir, selon nos sources.
Les quatorze groupes armés qui parlent presque tous d'une seule voix désormais s'en tiennent pour le moment à leurs contre-propositions. C'est un document qui contient « des points fondamentaux et vitaux » de leurs revendications qui ne figurent pas dans la première mouture du « projet d'accord de paix et de réconciliation » qui leur a été transmis il y a quelques jours.
Outre la question de l'amnistie générale, les groupes armés exigent la mise en place d'un gouvernement de sortie de crise dont ils feraient partie, et qui serait dirigé par un « Premier ministre aux pouvoirs élargis » sorti de leurs rangs.
Enfin, ces groupes qui contrôlent près de 80% du territoire centrafricain veulent être transformés provisoirement en détachement d'autodéfense avant l'intégration de leurs éléments qualifiés dans les corps de défense et de sécurité.
« Ca sera très dur d'arriver à un accord définitif dans les trois jours qui restent avant la fin de ces négociations », estime un membre de la facilitation, même s'il se veut optimiste.