Les troubles ont commencé dès le lever du jour quand les collégiens ont appris la mort de leur camarade dans une cellule de la gendarmerie dans des circonstances non encore élucidées, selon une source municipale.
Appuyés par une foule, les élèves ont incendié les bureaux du directeur du collège qui aurait pris la fuite. Ils ont également saccagé les services de la documentation.
Le corps sans vie du jeune élève a dans un premier été déposé à l’hôpital de base de Gamboma, qui ne dispose pas de morgue. Les jeunes élèves l’ont ramené dans les locaux de la gendarmerie qui, contre des jets de pierres, a longtemps riposté par des tirs en l’air et des bombes lacrymogènes.
Au moins deux personnes ont été blessées par balles selon des témoins. Des barricades ont été érigées et des pneus brûlés sur la nationale 2 qui traverse Gamboma et dessert toute la partie septentrionale du Congo.
La tension a quelque peu baissé en fin de journée après des négociations entre les autorités locales et les parents de la victime qui ont accepté de récupérer la dépouille.
La situation de Gamboma intervient alors que la justice congolaise juge depuis fin octobre six policiers inculpés notamment pour homicide involontaire dans l’affaire de treize jeunes morts fin juillet dans le commissariat de Chacona à Brazzaville.