Julius Malema est un homme en colère. En colère contre la commission d'enquête sur la corruption institutionnalisée qu'il soupçonne d'être aux ordres de l'ANC. En colère contre le ministre Pravin Gordhan contre qui il a porté plainte pour fraude et corruption. En colère aussi contre les médias sud-africains, des « vendus », complaisants et « racistes » selon lui.
Il y a un peu plus d'une semaine, Julius Malema a dressé une liste des journalistes à cibler, ceux-ci sont depuis victimes de harcèlement en ligne et l'un d'eux a été intimidé alors qu'il faisait ses courses.
Alors que la presse l'accuse de « jouer à un jeu dangereux » pour la liberté d'expression, Julius Malema estime que les médias sud-africains défendent le pouvoir, alors que lui-même se sent victime des « attaques de la presse ».
Le syndicat des journalistes a demandé à rencontrer Julius Malema qui a finalement décliné l'invitation. Le leader du parti EFF a finalement suggéré qu'il pourrait bannir les médias sud-africains des rassemblements de son parti « si cela peut les aider à se sentir en sécurité », a-t-il commenté avec ironie.