A quelques mois des élections nationales, l’opposition semble bien décidée à prouver que Cyril Ramaphosa trempe lui aussi dans les affaires de corruption. L’Alliance démocratique a décidé de saisir la médiatrice de la République et de demander une enquête complète sur les activités de l’entreprise Bosasa et ses liens troubles avec les représentants de la majorité. Le chef de file de la DA assure que Cyril Ramaphosa a menti, et qu’il a reçu des pots-de-vin de la part de la sulfureuse compagnie.
Face à ces accusations, les responsables de Bosasa ont fini par sortir de leur silence pour donner leur version des faits. Le directeur de la firme a expliqué que les 31 200 euros incriminés correspondent à une donation personnelle du PDG de l’entreprise, Gavin Watson.
La presse sud-africaine s’est tout de même étonnée que cet argent ait transité par une société-écran, un processus classique pour brouiller les pistes dans les affaires de corruption.
Si l’opposition cherche visiblement à embarrasser Cyril Ramaphosa à l’approche des élections, l’ANC en revanche fait bloc autour de son président et le félicite pour avoir reconnu publiquement son erreur devant le Parlement.