Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Immongault était ce week-end à Addis-Abeba, en Ethiopie, où il a représenté le Gabon au sommet extraordinaire de l’Union africaine. Lundi soir dans un communiqué officiel il affirmait pourtant que le gouvernement gabonais a appris « par des voies étonnamment inhabituelles » que l’Union africaine envisageait une mission d’information au Gabon.
Le gouvernement de Libreville se dit ouvert à une telle initiative, mais pose des conditions : « Le gouvernement gabonais réaffirme son attachement indéfectible aux idéaux de paix et d’unité défendus par l’Union africaine et ne saurait s’en départir en aucune manière. Dans cet esprit, le gouvernement gabonais considère que la solidité des institutions gabonaises n’est plus à prouver. Toutefois, le gouvernement gabonais reste ouvert à toute initiative de l’Union africaine qui vise le maintien et la consolidation de la paix au Gabon. Par conséquent, il est disposé au moment venu à recevoir une mission de l’Union africaine à une date qui sera convenue par toutes les parties », a déclaré Régis Immongault.
En août 2009, la Commission de l’Union africaine, présidée à l’époque par le Gabonais Jean Ping avait désigné l’ancien Premier ministre sénégalais Moustapha Niasse pour accompagner le Gabon dans l’organisation de l’élection présidentielle anticipée suite au décès d’Omar Bongo. Libreville avait dit «niet».