C'est la première prise de position de la communauté internationale depuis que la polémique a éclaté au Gabon. Dans un communiqué, le président de la Commission de l'Union africaine Moussa Faki Mahamat se dit « préoccupé par certains développements en rapport avec la situation sanitaire du chef de l'Etat ». Avant de réaffirmer « l'indéfectible attachement de l’UA au strict respect de l’ordre constitutionnel ».
Les termes sont « précautionneux », mais « choisis », commente une source au sein de l'organisation panafricaine. En clair, si nulle part on ne mentionne la décision récente de la Cour constitutionnelle gabonaise d'ajouter un alinéa à l'article de la constitution qui organise la vacance de pouvoir en l'absence d'Ali Bongo, c'est bien cette polémique qui motive la mise au point de l'Union africaine.
« L’incapacité ou la vacance du pouvoir sont prévues par la constitution gabonaise », commente un diplomate à l'Union africaine. « Toute dérive par rapport à l'application de cette prérogative serait considérée comme une violation de la loi fondamentale », selon cette source.
D’ores et déjà, l'Union africaine prévoit de dépêcher une mission d'information à Libreville dans les prochains jours. Une mission qui pourrait être conduite par le président de l'organisation continentale en personne.