Meaza Ashenafi est un symbole du combat pour la place des femmes en Ethiopie.
En 1995, elle a fondé l'Ethiopian Women's Lawyers Association, une ONG qui a fourni une protection judiciaire à des centaines de femmes victimes de violences domestiques.
Elle a notamment défendu avec succès une adolescente accusée d'avoir tué son violeur. L'affaire avait inspiré un documentaire produit par l'actrice américaine Angelina Jolie.
Meaza Ashenafi a aussi fait partie des onze fondatrices de l'Enat Bank, un établissement financier privé spécialisé dans l'activité des femmes. L'activiste est également une juriste reconnue, juge à la Haute Cour puis conseillère lors de la rédaction d'une nouvelle Constitution dans les années 1990.
Meaza Ashenafi, 54 ans, a aussi travaillé à l'ONU. Depuis fin juin, elle participait à la révision de lois éthiopiennes controversées, notamment sur la société civile, le terrorisme et les médias.
Après son élection, elle a bien fait comprendre que son combat pour les droits humains continuerait. « J'ai travaillé toute ma vie pour apporter justice et équité. J'espère que cette nomination m'aidera à faire plus. Le plafond de verre a été détruit », a-t-elle déclaré.
Son élection confirme le virage progressiste de l'Ethiopie après, coup sur coup, la nomination d'une femme à la présidence et un gouvernement paritaire. Deux événements inédits dans l'histoire du pays.
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