Après sa première déclaration dimanche, Djamel Ould Abbès, à la tête du Front national de libération (FLN) a nuancé. « Nous n’avons pas encore eu de réponse mais nous avons sollicité le président », a-t-il précisé.
Face à la presse, le chef du FLN égrène les chiffres. Des centaines de milliers de militants, des centaines d’élus, des dizaines de députés, c’est en leur nom que le FLN appelle à ce que le président Bouteflika « poursuive sa mission ». Ne parlez pas de « cinquième mandat », lance-t-il aux journalistes.
Le secrétaire général du premier parti du pays a toujours affiché son soutien inconditionnel au président algérien et il n’est pas le seul. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia qui est également responsable du deuxième parti du pays mais aussi l’Union officielle des travailleurs, l’association du patronat ou encore quinze partis politiques ont tous fait part de leur soutien au président.
Ces successions de déclarations ont, selon les observateurs, deux objectifs. D’abord, préparer l’opinion à la possibilité d’un cinquième mandat mais surtout paralyser toute tentative de contestation, qu’elle soit interne, comme le montre l’affaire de la crise du Parlement ou bien externe car, en effet, depuis le début de l’année, seul le collectif Mouwatana s’est exprimé publiquement contre un cinquième mandat.