Quelques mois à peine après avoir été élu, le président Emmerson Mnangagwa va devoir faire face à sa première grosse manifestation syndicale. La semaine dernière, le gouvernement a annoncé un plan de redressement de l’économie, comprenant en autre une importante réduction du nombre de fonctionnaires. Et surtout une nouvelle taxe sur les transactions bancaires qui a provoqué la colère des syndicats.
Ceux-ci dénoncent une hausse des prix, déjà élevés, sur des produits de base tels que le maïs, le riz, l’huile ou le sucre.
A cela s’ajoute une pénurie d'essence et de médicaments. Et depuis quelques jours, certaines grandes chaînes ont commencé à fermer leurs magasins à travers le pays faute de liquidité.
Le chef de l’Etat a qualifié ces réformes de « douloureuses mais nécessaires ». Le pays peine à payer ses fonctionnaires faute de liquidité, et sa dette s’élève à plus de 16 milliards de dollars. Un message qui passe mal dans un pays où le chômage frappe près de 90% de la population.