La rencontre entre Emmerson Mnangagwa et l'ambassadeur américain à Harare le mois dernier n'aura donc pas porté ses fruits. Le président zimbabwéen avait pourtant demandé à Washington un relâchement des sanctions.
La bonne tenue des élections de juillet constituait un défi de poids pour trouver grâce auprès des Américains. Mais les six membres de l'opposition tués dans les violences post-électorales ont calmé les ardeurs de la Maison Blanche, qui s'est dite très préoccupée par « l'intimidation incessante que subie l'opposition ». Cette même Maison Blanche qui voyait pourtant d'un bon œil les réformes entreprises par le pouvoir depuis novembre dernier.
Les Etats-Unis annoncent maintenir ces sanctions pour ne pas relâcher la pression. Si Harare montre de la bonne volonté pour accentuer ses réformes économiques et respecter strictement les droits de l'homme, ces sanctions seront levées.
Parmi les 141 personnalités touchées par les Etats-Unis, on trouve Robert Mugabe et le président actuel Emmerson Mnangagwa. Également parmi les demandes de Washington, le démantèlement de la commission électorale du pays, acteur très controversé de la récente élection présidentielle.