Le nouveau gouvernement zimbabwéen compte 20 ministres, treize de moins qu'auparavant.
A la tête du ministère des Finances, c'est Mthuli Ncube qui aura la lourde tâche de redresser l'économie nationale gravement sinistrée. Ce technocrate, professeur à Oxford est un ancien vice-président de la Banque africaine de développement. Une manière d'apporter quelques garanties sur le désir de « changement » affiché depuis des mois par le président zimbabwéen.
Autre entrée remarquée au gouvernement : celle de Kirsty Coventry, une ancienne championne de natation blanche, nommée au ministère des Sports.
Le ministère de la Terre et celui des Affaires étrangères sont toujours contrôlés par d'anciens militaires, mais plusieurs membres de la « vieille garde », anciens ministres de Robert Mugabe, ont été écartés de ce nouveau gouvernement.
Le président déchu s'est d'ailleurs exprimé jeudi soir, pour la première fois depuis les élections. Laissant de côté ses anciennes critiques, Robert Mugabe a reconnu la victoire d'Emmerson Mnangagwa à l'issue du scrutin de juillet et il a appelé les Zimbabwéens à travailler ensemble pour l'unité du pays.