« Il n'y a pas quelqu'un dans ce monde qui peut dire qu'il aime notre pays plus que nous-mêmes », nous assure Jean-Bosco, ressortissant rwandais. Il parle ainsi pour montrer qu'il aime toujours son pays mais il exclut d'y retourner pour des raisons qui lui sont propres. « Aujourd'hui le problème n'est pas au rapatriement volontaire, à l'attribution d'un passeport», ajoute t-il, mais « c'est régler d'abord le conflit ethnique rwandais et le rapatriement aura lieu sans problème». Mais, aujourd'hui c'est vraiment impossible, regrette t-il.
Médiatrice est une citoyenne rwandaise qui a fui son pays avec ses parents alors qu'elle n'avait que trois ans. Elle a perdu son statut de réfugiée mais ne rêve pas de regagner Kigali, craignant de devoir subir une soumission. « Aujourd'hui on dit que même un enfant hutu, né hors du pays depuis les années 1994... doit s'agenouiller, reconnaître et demander le pardon aux Tutsis à cause du génocide qu'il n'a jamais connu », raconte Médiatrice.
Ignace lui n'imagine pas de répartir dans son Rwanda natal et de devoir cohabiter avec le pouvoir en place. « Je ne rêve pas de répartir volontairement au Rwanda aussi longtemps que le pouvoir de Kigali est en place », dit-il.
A ce jour à peine une quinzaine d'anciens réfugiés ont pu être rapatriés volontairement.