Pourquoi 104 seulement ont choisi de rentrer au Rwanda ? Pour le HCR, c'est tout simplement parce qu'une majorité d'entre eux sont nés au Congo-Brazzaville, se sont mariés ou cultivent des champs là-bas, ils auraient donc trop peu de liens avec le Rwanda.
En tout cas, si la clause de cessation a été proposée pour ces réfugiés rwandais, explique une porte-parole du HCR, c'est parce que la situation s'est stabilisée durablement au Rwanda. Pour l'Adhuc, le HCR oublie que ces Rwandais ont d'abord été réfugiés en RDC après le génocide et qu'ils y ont été massacrés, notamment dans les camps du HCR, entre 1996 et 1998 par l'armée rwandaise et ses alliés, ce qui justifierait leur crainte de rentrer.
« Nous, on parle de l'amélioration de la situation au Rwanda, pas de la RDC », insiste la porte-parole du HCR. Pourquoi 18 seulement (sur près de 9 000) ont obtenu des papiers congolais ? Pas d'explication précise sur ce point, pas d'inquiétude non plus, mais ce que le HCR dit avoir noté, c'est que 71 seulement se sont présentés pour se renseigner sur cette option et que 18 sont finalement allés jusqu'au bout de la procédure.
Et le HCR se dit prêt à les aider s'ils souhaitent vraiment régulariser leur situation. Pour l'Adhuc, il y a une explication simple, la crainte encore : pour entamer leur démarche à Brazzaville, selon cette ONG congolaise, ces réfugiés devaient retirer un papier à l'ambassade du Rwanda.