« L'exploitation et les abus sexuels sont devenus l'ennemi numéro 1 de la Minusca. » Les mots de Parfait Onanga-Anyanga sont forts. La Minusca est très régulièrement visée par ces accusations; on se souvient du bataillon de Congolais renvoyé de Centrafrique pour cela. Mais pour le représentant du secrétaire général des Nations Unies, il s'agit de faire des victimes la priorité : « Dans mon propre bureau à la Minusca nous avons un fonctionnaire dont la fonction essentielle est d'être l'avocate des victimes. Et elle va veiller auprès des agences de ces différents partenaires qui s'occupent au quotidien des victimes de faire en sorte que les cas de chaque victime soit suivis. »
Les organisations locales sont elles aussi incluses dans ce processus. « Ce mécanisme nous donne beaucoup de poids, affirme Hubert Blaise Zaka, le coordonnateur des organisations nationales d'actions humanitaires en Centrafrique. C'est un outil qui nous permettra de voir comment nous pouvons aider les victimes. Cela va changer beaucoup de choses en ce qui concerne le suivi des victimes et, aussi, ça va permettre à ceux qui sont victimes qui ont peur de donner leurs éléments. Ce sont des éléments capitaux. Ils peuvent prendre ça comme un outil qui va leur permettre de se plaindre vis-à-vis de la loi. »
Les organisations signataires s'engagent dans ce protocole à rapporter les cas commis par leur personnel ou celui d'une autre organisation. Il clarifie aussi le processus des signalements des allégations de cas d'exploitations et d'abus sexuels commis par le personnel humanitaire.