Feisal Mohammed Ali est arrêté en 2014, en Tanzanie, dans le cadre d’un mandat d’arrêt international émis par Interpol. Il était, à l’époque, l’un des trafiquants d’ivoire les plus recherchés du monde. La police l’accuse d’être impliqué dans un réseau de trafic international s’étendant jusqu’en Asie et d’être le propriétaire de plus de deux tonnes d’ivoire saisies par les autorités à Mombasa. Cette ville qui abrite le plus grand port d’Afrique de l’Est est également considérée comme une plaque tournante du trafic de « l’or blanc » très prisé en Chine.
Présenté devant la justice en 2016, Feisal Mohammed Ali nie tout en bloc. Il est pourtant condamné à 20 ans de prison, alors que ses quatre co-accusés sont acquittés. Vendredi, cependant, la juge Dora Chepkwony a déclaré cette condamnation inconstitutionnelle, estimant que les preuves n’étaient pas suffisantes. Un jugement vivement critiqué par l’ONG de défense des animaux Wildlife Direct.
« Aujourd’hui, la justice kényane a failli. Cela revient à dire à tous les braconniers qu’ils n’ont qu’à se servir », peut-on lire dans un communiqué de l’ONG.
Rappelons qu’environ 30 000 éléphants sont tués chaque année par des braconniers en Afrique.
De son côté, le procureur général, soutenu par le service kényan de la faune, a annoncé qu’il fera appel de la décision.