Après la ministre Rosine Amane Djibergui, cinq hauts fonctionnaires de l’Inspection générale d’Etat, un service chargé d’auditer la gestion des fonds publics, ont été limogés pour avoir indiqué à leur hiérarchie qu’ils ne peuvent, en raison de leur foi chrétienne, jurer comme l’indique l’ordonnance instaurant le serment confessionnel.
Samedi, trois théologiens protestants ont démonté au cours d’une conférence-débat le principe du serment parce que contraire aux dispositions de la Constitution qui fait du Tchad un Etat laïc.
« La formule de prestation de serment confessionnel sur les livres saints, la Bible et le Coran, porte atteinte aux principes constitutionnels qui sont, entre autres, la laïcité, l’unité nationale, la cohésion pacifique. », a affirmé le pasteur Abel Ngarsouledé, l’un des orateurs.
Les trois théologiens exhortent le gouvernement à revoir plutôt la gouvernance et renforcer les institutions. Utiliser le nom de Dieu pour espérer moraliser la vie publique est un aveu d’échec, a conclu le pasteur Abel Djerareou qui rappelle que c’est aussi à cause de leur implication dans des affaires de détournement et de corruption que les chrétiens tchadiens n’ont pu empêcher l’instauration de ces serments, qui est contraire aux prescriptions de la Bible.