Le sud de la Libye est une région surveillée comme du lait sur le feu, depuis 2011, au commencement de la révolution qui a abouti à la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Les efforts pour restaurer la stabilité en Libye sont restés vains et les pays frontaliers subissent les contre-coups du désordre qui fait le lit aux trafiquants, jihadistes et autres mouvements rebelles qui en profitent pour s'équiper en armes ou faire des affaires.
Le Tchad, qui discute avec tous les acteurs libyens, a convenu mercredi 25 juillet avec le gouvernement de Tripoli de renforcer la coopération sécuritaire envisagée depuis plusieurs mois avec les pays voisins du sud de la Libye. D'ici le mois d'août, les ministres en charge de la Défense, de la Justice et des Affaires étrangères, de la Libye, du Tchad et du Soudan, se retrouveront à Khartoum pour signer un accord de coopération qui permettra aux armées de ces pays de partager des informations mais aussi de poursuivre des ennemis présumés à l'intérieur de leur territoire respectif.
Selon le communiqué final sanctionnant la visite du chef de l'exécutif de Tripoli, les deux pays ont décidé de relancer les activités de la communauté des Etats sahélo-sahariens entré en hibernation depuis la chute de Mouammar Kadhafi. Le Tchad s'engage à accueillir le sommet de relance de la Cen-Sad.