Putsch au Burkina Faso: dans la presse, Bassolé accuse la classe politique

Au Burkina Faso, alors que le procès du coup d'État manqué a été suspendu pour deux semaines le samedi 28 juillet, le général Djibrill Bassolé, inculpé dans ce dossier pour « trahison », s'est exprimé dans la presse le lundi 23 juillet. Devant le tribunal, le sergent-chef Roger Koussoubé avait déclaré que la tentative de putsch de septembre 2015 avait été perpétrée par un groupe de sous-officiers au profit de cet ex-ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré.

Ce général, qui a officié comme chef de la diplomatie de Blaise Compaoré, rejette les accusations portées contre lui par le sergent-chef Roger Koussoubé devant le tribunal. Selon cet ex-sous-officier, le groupe de militaires à l’origine de la tentative de putsch était formé par des proches du général Djibrill Bassolé. Celui-ci, lui, ne reconnait pas l'existence d'un tel groupe de soldats au sein l'ex-régiment de sécurité présidentielle : « La cinquième colonne dont vous parlez m'est totalement inconnue », soutient-il dans les colonnes du journal Le Pays.

Dans cette interview parue le 23 juillet, le général Djibrill Bassolé clame son innocence dans cette affaire et accuse plutôt tous les hommes politiques, les chefs militaires et la société civile burkinabè d'être tous responsables de ce putsch. Cela en ayant créé les conditions de sa survenue après la chute de Blaise Compaoré.

Le coup de force du 16 septembre 2015 ne serait donc que la conséquence prévisible de la décision de confier les rênes du pouvoir au lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, membre du régiment de sécurité présidentielle, à la chute de Blaise Compaoré.

Tout en clamant son innocence, le général Djibril Bassolé dénonce « le tapage politico-médiatique » orchestré contre Guillaume Soro, le président de l'Assemblée nationale ivoirienne, et lui. Et il promet d'expliquer les choses telles qu'il les a vécues au cours du procès.

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