Au Régiment de sécurité présidentielle, il y avait d'abord le camp fidèle au général Gilbert Dienderé. Ces soldats auraient ouvertement demandé à plusieurs rassemblements au camp de « déposer » l'ex-Premier ministre Yacouba Zida, qu'ils soupçonnaient de vouloir dissoudre le régiment. Des propositions rejetées par le général Diendéré, selon l'ex-sergent-chef Roger Koussoubé.
Ensuite, l'ex-Premier ministre Yacouba Isaac Zida avait toujours ses soutiens au sein de l'ex-garde présidentielle. Son projet, selon Roger Koussoubé, était de redynamiser le corps en mettant à la retraite les anciens officiers. Et pour ce projet Yacouba Isaac Zida, lieutenant-colonel au moment des faits, avait requis le soutien des jeunes soldats.
Et enfin, les soutiens du général Djibrill Bassolé. Un groupe de sous-officiers dirigé par l'adjudant-chef major Eloi Badiel. Ce groupe voulait saisir l'occasion d'une crise au sein du régiment pour tenter « un coup » au profit du général Bassolé, selon l'ex-sergent-chef. Le major Eloi Badiel faisait régulièrement le point de la situation avant, pendant et après le coup d'État à l'ex-chef de la diplomatie burkinabè selon Roger Koussoubé.
Il accuse par ailleurs l'adjudant-chef major Eloi Badiel et l'adjudant Jean Florent Nion d'avoir tenté d'assassiner l'ex-Premier ministre Yacouba Isaac Zida quelques semaines avant le coup d'État manqué.
Ayant travaillé pour le service de renseignements burkinabè, l'ex-sergent-chef promet d'autres révélations. Mais à une seule condition : que des mesures complémentaires de sécurité soient prises pour lui et sa famille. Requête soutenue par ses avocats et ceux des parties civiles.