RDC: Valentin Mubaké appelle l’opposition à plus de cohérence

En République démocratique du Congo (RDC), l’heure est au dépôt des candidatures. La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a enregistré un premier dossier, celui d'un candidat indépendant de 36 ans, Seth Kikuni. L’opposant Valentin Mubaké, ancien conseiller d'Etienne Tshisékédi et président d'une branche dissidente de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), appelle, lui, à boycotter le scrutin.

Alors que la Commission électorale est en train de publier les listes provisoires des candidats aux élections provinciales et que tous les partis et plateformes politiques désignent les uns après les autres leur candidat à l'élection présidentielle, certains responsables de l'opposition ont d’ores et déjà décidé de boycotter ces scrutins, estimant qu'au vu des irrégularités déjà enregistrées, ce processus ne sera ni crédible, ni juste. Lundi 23 juillet, les cinq principales formations de l'opposition ont elles-mêmes fait la liste de tout ce qui ne va pas dans le processus électoral comme par exemple la fermeture de l'espace politique, l’existence de millions d'électeurs dit fictifs ou encore l'utilisation de la machine à voter.

Joint par RFI, Valentin Mubake, président de l'UDPS-le Peuple et ancien conseiller d'Etienne Tshisekedi, estime que l’on ne peut pas dénoncer un processus et y participer.

« Ils doivent refuser d’y participer. Vous ne pouvez pas dire que le processus est mauvais et y amener tous vos candidats députés provinciaux. C’est contradictoire. Ils auraient dû ne pas le faire pour montrer qu’ils campent sur leurs positions qui sont d’ailleurs des positions défendues par le monde entier. Toutes les puissances, en tout cas de la communauté internationale, nous décommandent ces machines-là, sauf monsieur Kabila et Nangaa [Corneille Nangaa, président de la Céni] qui tiennent à ces machines. Et pour ce qui est du fichier électoral, 16 millions d’électeurs - presque le quart du nombre total des électeurs - c’est inacceptable d’avoir un tel chiffre comme électeurs fictifs. C’est la pépinière du pouvoir en place pour faire n’importe quelle fraude, n’importe quelle nomination en lieu et place d’une élection. Nous demandons donc à l’opposition de faire bloc pour pouvoir rejeter ce processus au lieu de dire nous rejetons et en même temps y aller, comme ils l’ont fait, la semaine dernière, en présentant des candidats », a-t-il souligné.

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