En 2011, l'opposition avait déjà tenté de faire l'unité derrière la candidature d'Etienne Tshisekedi. « Mais certains s'étaient désolidarisés, peut-être qu'une candidature du Cardinal Monsengwo, s'il était intéressé, mettrait tout le monde d'accord », suggère Martin Fayulu, premier candidat à la présidentielle déclaré en décembre 2015 et qui se dit « candidat à la candidature ».
Pour la plateforme Ensemble pour le changement, c'est « mettre la charrue avant les bœufs » que de parler déjà d’une candidature unique. « Attendons de voir qui pourra être candidat », estime son porte-parole, Olivier Kamitatu, alors que son candidat Moise Katumbi promet de rentrer depuis 2 ans, tout en restant sous le coup de procédures judiciaires.
Moise Katumbi qui avait déjà signé plusieurs accords avec d'autres leaders de l'opposition, notamment Felix Tshisekedi, candidat de l'UDPS. Celui des deux qui ne pourrait pas devenir candidat deviendrait automatiquement le Premier ministre de l'autre.
La libération de Jean-Pierre Bemba complique la donne. Felix Tshisekedi, lui, ne veut pas faire de commentaires. « On en reparle après la fin du dépôt des candidatures », écrit le président de l'UDPS. Quant à Vital Kamerhe, président de l'UNC, il ne voit « pas d'autres voies que celle-là » mais s’interroge : « Comment le choisir ? Pourquoi pas une primaire télévisée ? » Lui qui avait choisi de maintenir sa candidature en 2011 estime que le contexte a changé. « Cette fois, on y arrivera », prône-t-il.
Du côté du parti présidentiel, on assure ne pas croire en une candidature unique. « Il y a trop d'ego, trop de candidats déclarés, c'est déjà tard pour la candidature unique, qu'ils parlent plutôt de renonciation », s'amuse Patrick Nkanga, rapporteur du bureau politique du PPRD.
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