Au cours d'une conférence de presse organisée à Kinshasa samedi 26 mai, la majorité présidentielle a rappelé les dispositions légales qui permettent aux électeurs enregistrés sans empreintes digitales, de participer au vote.
Gilbert Boyika, coordonnateur adjoint du centre de coordination des élections de la majorité présidentielle, demande à l'opposition de « ne pas tomber dans ce qu'il appelle extrémisme » : « Quand on n'a pas toutes les empreintes, on n'est pas moins congolais, ni moins électeur », a-t-il dit.
Pour sa part, Rubens Mikindo, secrétaire général adjoint de l'UDPS, principal parti de l'opposition, cette question d'empreinte digitale peut avoir une incidence sur l'issue du processus électoral. « Cela fait plus de sept millions d'électeurs, et sept millions cela peut faire élire un président de la République. »
De son côté, l'opposant Martin Fayulu, à l'instar de la mission de l'OIF, préconise la publication des listes provisoires des électeurs : « On créé un site internet pour poster tous les noms, circonscription par circonscription, comme ça il y a un contentieux qui va s'ouvrir, et c'est prévu dans les calendriers du 27 mai au 7 décembre. Impression, déploiement et affichage des listes électorales provisoires et puis listes définitives. »
Selon lui, il sera difficile pour l'opposition de participer aux élections avec ce fichier électoral si cette anomalie, dit-il, n'est pas corrigée.
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