La disparition d'institutions budgétivores est un argument fallacieux pour les gouverneurs des îles qui seraient forcés de démissionner à mi-mandat si le « oui » l'emportait. Mohamed Ismaïl, le porte-parole de la présidence s'en explique : « Je veux prendre un exemple : qu'est-ce que la fonction de vice-président a apporté de bien pour ce pays ? En démocratie, en économie, en épanouissement socioculturel, cela n'a rien apporté, mais au contraire, ça devient nuisible, pourquoi garder une telle institution ? On a des problèmes de masses salariales. Nous passons des gouverneurs qui avaient un gouvernement de commissaires à des gouverneurs qui auront des pouvoirs décentralisés. »
Au sein de l'opposition, on mise sur l'invalidation de ce scrutin par la communauté internationale. La présidence répond à cela sans détour. « La tournante est là. Elle tournait pendant une période de cinq ans, on propose une période de 10 ans. L'opposition a le droit d'appeler à voter "non", de s'abstenir. Mais qu'elle pense que des pays étrangers vont se soucier de l'intérêt des Comores à sa place, c'est là où l'opposition se trompe. Depuis quand la France s'est préoccupée de la démocratie aux Comores ? »
L'union de l'opposition n'a pas fait campagne pour le « non » mais s'est contentée d'appeler au boycott du référendum.