Pour Youssouf Mohamed Ali, directeur de cabinet du président Azali Assoumani, en charge de la défense, le responsable de l'attaque armée du week-end dernier contre l'un des vice-présidents comoriens est tout désigné : à ses yeux, c'est le gouverneur de l'île d'Anjouan, Abdou Salami.
Lors d'un discours visant à condamner ce qu'il appelait les «dérives dictatoriales» du président Azali, Abdou Salami avait indiqué être prêt à tout pour préserver le droit constitutionnel sur l'île, y compris « à verser le sang, fût-ce le sien, en premier ». C'est sur cette déclaration que Youssouf Mohamed Ali s'est appuyé au lendemain de l'attaque pour accuser le gouverneur d'incitation au crime.
Le gouverneur d'Anjouan promet des poursuites
Selon le directeur de cabinet, le discours du chef de l'exécutif d'Anjouan était clair et a entraîné des partisans à effectivement faire couler le sang du vice-président, sorti finalement indemne de cet assaut.
Abdou Salami répond par voie de communiqué officiel. Il promet des retombées juridiques à ces accusations, des poursuites en diffamation. Il dénonce des accusations calomnieuses. Pour lui, le gouvernement règle ses comptes en dénigrant tous ceux qui ne lui sont pas soumis.
A cinq jours du référendum, les tensions sont exacerbées.