La secrétaire générale de la Santé, Moinour Ahmed Saïd, a été remerciée. Décrite comme très compétente et dynamique par ses collaborateurs, un décret a suffi à la démettre de ses fonctions. Son frère, le vice-président Djaffar Ahmed Saïd, qui s'était désolidarisé de la politique du président Azali – qualifiée de « dérive du pouvoir » – reste un élu de la nation.
Dans la foulée, Ahmed Ali Amir, le directeur général du quotidien d'Etat, se voit également remplacé par décret présidentiel. Il avait expliqué dans un édito qu'il était éthique et essentiel que la presse nationale permette, impartialement, à la mouvance présidentielle comme à ses détracteurs de s'exprimer en cette période de changements constitutionnels.
Le président Azali l'évoquait parfois lors de ses discours, tel un symbole de la liberté d'expression aux Comores, qui diffusait les opinions dissonantes sans être inquiété. C'en est fini.
Néanmoins ce vendredi, au lendemain de ces deux évictions, le gouvernement a autorisé la tenue d'un meeting contre le changement de Constitution, dans la capitale.