Revaloriser ces primes, c'est l'une des principales revendications des confédérations syndicales. Le gouvernement maintient sa position annoncée lors de la grève.
« Le gouvernement fait un effort pour accorder ce milliard supplémentaire pour 2018 et pour 2019 un milliard et demi. Pour le gouvernement, c'est un effort substantiel, parce que je vous rappelle que nous sommes en pleine année budgétaire et je vous rappelle que nous avons une situation financière tendue », explique Abdoulaye Bio Tchané, ministre du Développement, chef de la délégation gouvernementale.
Certains syndicats sont prêts à s'en contenter, d'autres veulent plus, ils demandaient 70 milliards d'une même voix au départ. Mais ils sont d'accord sur un point : qu'il y ait moins de primes augmentées mais qu'elles le soient plus.
« Vous avez dit que vous n'avez qu'un milliard à donner aux enseignants, et les partenaires ont accepté de prendre le milliard et vous demande de faire simplement les aménagements dans la répartition et vous refusez, vous avez le sentiment qu'on a la volonté d'achever quelqu'un qu'on pense être à terre, et l'on fait en sorte de ne pas donner la chance au dialogue social », regrette Anselme Amoussou, secrétaire général de la CSA Bénin, une des premières confédérations à avoir appelé à suspendre la grève.
Les autres sujets de désaccord - défalcations sur salaires pendant la grève, augmentation du salaire minimum - restent aussi en suspens.